Installation vidéographique (4 écrans) et sonore
Réalisation et montage vidéo : Philippe CHARLES
Composition musicale et percussions : Jean-Christophe FELDHANDLER
Prise de son, diffusion et spatialisation sonores : Christophe HAVARD
Avec Martine ALTENBURGER (voix et violoncelle), Sylvie DEGUY (voix), Géraldine KELLER (voix) et Aurélie MAISONNEUVE (voix)
Les images ont été tournées pour partie au cours des résidences artistiques au sein des Parcs Régionaux Naturels de la Brière, des Landes de Gascognes, des volcans d’Auvergne et de Loire Anjou Touraine. Et enfin en Brenne. Pour la réalisation du dispositif de diffusion sonore, Jean-Christophe Feldhandler a travaillé en collaboration avec Christophe Havard. Celui-ci a aussi produit des prises de son de l’acoustique du lieu, de ses espaces et sonorités remarquables, montées en insertion avec les parties musicales, dont l’enregistrement, dans l’Abbaye même, a permis d’imprégner la musique de la matière sonore du lieu. Martine Altenburger, au violoncelle, Sylvie Deguy, Géraldine Keller et Aurélie Maisonneuve, à la voix, et Jean-Christophe Feldhandler, aux percussions ont donc résidé au sein de l’Abbaye durant l’hiver, pour y finaliser l’interprétation.
Quatre écrans synchronisés diffusent un montage vidéo où se succèdent les paysages, traversés par la présence de l’eau. Lenteur, contemplation, glissement d’un paysage à l’autre et apparition d’un personnage de fillette, candide, radieux, à la fois sauvage et sophistiquée, dans les gestes, la parure, sa cape, son bâton. Elle est dans son monde, habite cette nature, arpente, recueille, se blottit, joue, vit, pieds nus sur les feuilles des sous bois, la mousse des sentiers, l’eau clair des ruisseaux.
Dans la chambre vidéo une ritournelle, violoncelle et voix, une citation de Bach (extrait de l’art de la fugue) interprétée par le trio vocal, fredonné par la violoncelliste, une réinterprétation des pièces pour percussion à la voix, font échos à l’enfance, à l’environnement de la forêt humide sous nos yeux. L’ensemble des corpus musicaux du parcours se retrouvent ici, montés selon un processus aléatoire Cagien, faisant appel au tirage du Yi King.
C’est une longue traversée de presque une heure qui nous est proposée dans cette chambre vidéo. Le temps de prendre le temps de la reliance.
(Laetitia BOURGET)