Tulipe ( installation-video)
Pétales idiotes (livret)
Designer sonore : Mathieu Martin
Intervention graphique : Mathias Schweizer
Intervention musicale : Jean-Christophe Feldhandler et Frédéric Nogray
2001/2005
Tulipe est composé d’un triptyque vidéoprojeté qui rassemble quatre films ayant une thématique commune (le recommencement et le dépassement de l’acquis) associés à un livret d’images issues des films de l’installation intitulé Pétales idiotes.
Tulipe concentre un ensemble de problématiques gravitant autour d’une thématique centrale, celle du dépassement des acquis et du recommencement. Elle met au jour à travers des pratiques marginales, les tentatives de dépassement d’une condition d’individu sclérosante au sein de notre société. Ces tentatives qui empruntent le chemin de la transformation, poussées par un élan de survie, prennent des formes parfois oniriques souvent dérangeantes. Elles questionnent l’ordre social.
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Quatre films apparaissent entremêlés à travers les trois écrans.
_le corps : nu, tabassé, reniflé, pénétré. Un ensemble de séquences s’articulent autour de l’idée omniprésente dans les milieux fétichistes, que le corps dans sa facture initiale est très imparfait. Il doit être absolument apprivoisé, maîtrisé pour atteindre un état supérieur. Il apparaît comme le vecteur de sa propre rédemption.
_l’habitation précaire développée par des sans-domicile fixe. Cette partie « documentaire » évoque une forme de sédentarisation en lieu et place de ce qui représente les failles d’un maillage social du territoire.
_la captation d’une performance de l’artiste Gary Stevens. L’artiste anglais égraine sur une scène de théâtre vide, l’intérieur exhaustif d’une habitation. Les images de cette captation sont ensuite traitées et préparées par un illustrateur qui matérialisera cet univers mental par des tracés très fins au fur et à mesure de la description.
_la déambulation d’un ver magique en milieu urbain jusqu’à sa transformation en feu follet. Cet animal extraordinaire glisse littéralement dans un paysage qui semble lui être totalement étranger. Ce ver incarne une puissance intérieure qui tend à se transformer à se réaliser sous une forme plus complexe.
Pétales idiotes est un livret imprimé complémentaire de l’installation, qui rassemble des images extraites des vidéos ainsi que les interviews reportées dans leur intégralité. La perception, moins spectaculaire, correspond ici davantage à une méditation. Pétales idiotes met en avant la dimension philosophique et sociologique, là où Tulipe nous amène sur un terrain plus sensoriel.
Project Tulip (film)
Idiot Petals (booklet)
Sound designer : Mathieu Martin
Graphic : Mathias Schweizer
Musical : Jean-Christophe Feldhandler, Frédéric Nogray
_ H264 (31 min, 389 Mo_ ENG version) : ici/here
2001 / 2005
Tulip is composed by a video-projected triptych bringing together four films with a common topic – the renewal and overstepping of experience. It is coming with a pictorial booklet from the film installation “Pétales idiotes” (“Idiot petals”).
Tulip deals with a number of problems sets focusing on a main topic – the overstepping of acquirements and new starts. It reveals the attempts to transgress the sclerotic condition of the individual in our society, through marginal practises. Those attempts, stepping through transformation, led by the will to survive, are taking many different shapes, onirical sometimes, disturbing often. They are questioning social order. (+ infos)
– Watch the video (H264 31 min, 389 Mo_ ENG version)
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Four films are intermixed on three screens.
_The body : naked, beaten, sniffed at, penetrated. A number of sequences hinge around the omnipresent idea in fetichist surroundings, that the body in its initial structure is so imperfect. It must be absolutly tamed, mastered, to reach a superior state. It appears as the carrier of its own redemption.
_The precarious homes created by the homeless. This “documentary” part alludes to a form of settling as a subsided spot in the territory’s social canvas.
_The captation of a performance by Gary Stevens. The british artist, on a empty theatre stage, enumerates the exhaustive suite of a house.
Pictures from this captation get a treatment and preparation by an illustrator who will materialize that mental universe through very thin tracings in the course of the description.
_ The stroll of a magic worm in a urban space till its transformation as a will-o-the-wisp. That extraordinary animal literaly sweeps in a landscape which seems totally stranger to him. This worm incarnates an inner strenght which tends to transform, to materialize through a more complex shape.
“Idiot petals” is a complementary publication from the installation. It brings together pictures from the videos beside integral interviews. The perception here, less spectacular than the installation itself, has more to do with meditation.
“Idiot petals” focuses on the philosophical and sociological levels, where Tulip leads us on a more sensorial ground.
(translation: Lindsay Onions)